24. August 2020
L’étude preprint « Reduction in preterm births during the COVID-19 lockdown in Ireland: a natural experiment allowing analysis of data from the prior two decades » a récemment mis en évidence une diminution des naissances à très faible poids pendant la période du confinement dans une région d’Irlande. Alors que les données historiques des années 2001 à 2019 décomptent en moyenne 8,18 naissances à très faible poids pour 1.000 naissances pour les mois de janvier à avril, pour 2020, ce quota aurait chuté à 2,17.
Des chercheurs danois arrivent à des conclusions similaires dans l’étude preprint « Changes in premature birth rates during the Danish nationwide COVID-19 lockdown: a nationwide register-based prevalence proportion study ». Le nombre de naissances extrêmement prématurées aurait diminué de 90% durant la période de confinement au niveau national.
Selon l’OMS les naissances prématurées et/ou à (très) faible poids concernent 15 millions de bébés par année et les complications liées à ces types de naissances sont la première cause de décès parmi les enfants de moins de 5 ans. Face à de tels chiffres, ces nouvelles données ouvrent peut-être la voie à une meilleure compréhension des causes de la prématurité et donc à des moyens étant supposés de les éviter.
Dans ce contexte, nous voudrions poser les questions suivantes à Madame la Ministre :
1. Quel est le nombre de naissances ayant eu lieu par mois pendant le confinement et les différentes étapes de déconfinement ?
2. Parmi ces naissances, quel est le nombre de naissances prématurées ? Quel est le nombre de naissances à (très) faible poids ?
3. Les chiffres enregistrés présentent-ils des variations par rapport aux données historiques des naissances prématurées et/ou à (très) faible poids pour 1.000 naissances ?
4. Quelle est l’évolution de la mortinatalité sur la même période ?