Les moyens de contraception

Réponse QP

2. Juni 2021

Réponse à la question parlementaire de nos députés François Benoy et Marc Hansen à Madame la Ministre de l’Egalité entre les femmes et les hommes, à Madame la Ministre de la Santé et Monsieur le Ministre de la Sécurité Sociale concernant les moyens de contraception.

Il existe une multitude de méthodes de contraception sur lesquelles le site macontraception.lu fournit un aperçu global. Parmi ces méthodes, seulement le préservatif peut être utilisé tant pour la contraception que pour la prévention des infections sexuellement transmissibles.

La responsabilité de la contraception est souvent portée par les femmes, la majorité des solutions proposées, surtout hormonales, étant conçues pour celles-ci. Il existe cependant des contraceptions destinées aux hommes qui restent moins connues, mais permettent aux couples de se partager la responsabilité de la contraception. L’emploi du préservatif et la stérilisation masculine (vasectomie), surtout intéressante pour les couples ayant terminé leur planification familiale, sont les méthodes les plus fiables.

Dans ce contexte, nous voudrions avoir les renseignements suivants de la part des Ministres:

  • Monsieur et Mesdames les Ministres disposent-ils de statistiques concernant les méthodes de contraception utilisées au Luxembourg ?
  •  Dans l’affirmative, peuvent-ils nous fournir les données y relatives ? Comment les chiffres ont-ils évolué au fil des dernières années et comment les éventuelles tendances au niveau des modes de contraception utilisés peuvent-elles être expliquées ?
  • Dans la négative, ne serait-il pas intéressant de réaliser une telle étude qui tient aussi compte de la question du genre ?

Depuis 2018, les femmes en-dessous de 30 ans bénéficient d’un remboursement de la pilule contraceptive. La généralisation de la prise en charge totale des moyens de contraception, telle que prévue par l’accord de coalition pour la législature 2018-2023, pourrait être un pas important vers plus d’égalité dans le domaine de la contraception. Dans ce contexte, nous voudrions savoir de la part des Ministres :

  • Endéans quels délais la généralisation de la prise en charge des moyens de contraception entrera-t-elle en vigueur ?

La généralisation de la prise en charge s’appliquera aussi aux préservatifs, qui sont à présent déjà distribués à titre gratuit dans les centres de consultation et les services psychologiques dans les lycées. Lors de présentation du programme gouvernemental en matière d’égalité entre femmes et hommes dans la commission compétente le 17 janvier 2019, l’objectif d’une accessibilité maximale de ce moyen de contraception dans un souci d’égalité des chances a déjà été confirmé. Dans ce contexte, nous voudrions avoir les renseignements suivants de la part des Ministres :

  • Quelles modalités sont prévues pour garantir que les préservatifs, une fois gratuits, soient accessibles dans les espaces publics et les lieux bien fréquentés?

L’introduction de la prise en charge des moyens de contraception ne s’applique pas à la stérilisation féminine et masculine, dont les frais resteront intégralement à la charge des patient-e-s, sauf sur indication médicale. Dans ce contexte, nous voudrions savoir de la part des Ministres :

  • Dans le cadre de l’introduction de la prise en charge généralisée des moyens de contraception, n’est-il pas envisagé d’introduire aussi la prise en charge de la stérilisation pour que cette méthode de contraception ne soit pas seulement réservée à ceux et celles qui ont les moyens financiers nécessaires pour payer les frais de cette intervention?
  • Sachant que la stérilisation masculine a l’avantage d’être moins invasive et moins coûteuse que la stérilisation chez les femmes, ne serait-il pas intéressant de sensibiliser davantage sur la vasectomie, ceci aussi dans un esprit d’égalité des chances ?

Si le site macontraception.lu informe déjà largement sur tous les volets pratiques des différents moyens de contraception, la sensibilisation sur la question du partage des responsabilités en matière de contraception y fait encore défaut.

  • Ne serait-il pas pertinent d’accompagner l’introduction de la généralisation de la prise en charge des moyens de contraception d’une campagne sensibilisant les hommes et femmes à se partager davantage les responsabilités dans ce domaine ?

Une des sources d’inégalités dans le domaine de la contraception vient du fait que la plupart des femmes consultent régulièrement un gynécologue, qui devient ainsi leur interlocuteur privilégié en matière de contraception. Les hommes ne sont pour leur part pas suivis de la même manière dans leur santé sexuelle et reproductrice. Dans cet ordre d’idées, nous aimerions finalement poser la question suivante :

Question parlementaire

Réponse

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