29. April 2024
Réponse à la question parlementaire de nos député-e-s François Bausch et Joëlle Welfring à Monsieur le Ministre de l’Économie, des PME, de l’Énergie et du Tourisme concernant la précarité énergétique.
Un récent rapport du LISER [1] analysant la précarité énergétique au Luxembourg a souligné plusieurs défis liés à son évaluation et a formulé des recommandations en vue de son amélioration. Au niveau luxembourgeois, la définition de la précarité énergétique reste floue et les indicateurs actuels ne parviennent pas à capturer pleinement la complexité de ce phénomène multidimensionnel. L’indicateur national actuel est une combinaison quantitative d’indicateurs, à savoir le « TEE » (taux d’effort énergétique) et le « BRDE » (bas revenus – dépenses élevées), permettant d’éliminer les cas de gaspillage énergétique et de déterminer si le niveau d’effort est acceptable tout en prenant en considération le niveau de pauvreté des ménages.
L’autrice recommande de développer un portefeuille plus complet d’indicateurs plus qualitatifs, dont notamment des indicateurs couvrant différentes facettes de la pauvreté énergétique, comme le niveau du prix de l’énergie, le niveau de performance énergétique et le niveau de confort et d’humidité des logements. De plus, il serait crucial de développer des indicateurs précurseurs disponibles plusieurs fois par an pour pallier le défi posé par le retard d’une à deux années dans la mise à disposition des données actuelles. Finalement, il serait essentiel d’évaluer également la pauvreté en matière de mobilité en considérant les interactions entre la disponibilité des transports en commun ou l’accessibilité financière, étant donné leur lien étroit avec le coût de l’énergie.
Dans ce contexte, nous voudrions poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre :
[1] Guio, A.-C. (12.2023). Pauvreté énergétique au Luxembourg : comment la mesurer ? Chambre des Salariés Luxembourg (CSL).