18. Oktober 2021
Réponse à la question parlementaire de notre député Charles Margue à Monsieur le Ministre des Finances concernant les fonds établis au Luxembourg qui investissent dans les denrées alimentaires.
Au cours des deux dernières décennies, les prix des matières premières agricoles ont connu des variations considérables. Si l’on regarde le Food Price Index de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, qui se base sur les prix moyens de 5 produits alimentaires principaux, force est de constater que celui-ci a augmenté fortement entre 2003 et 2011, avant de diminuer jusqu’en 2019. Avec l’arrivée de la crise du COVID-19, l’indicateur a connu un rebond à la hausse et s’établissait en août 2021 un peu en-dessous de la moyenne de l’année 2011.
Notons que la Banque Mondiale estime que l’augmentation des prix des denrées alimentaires et du pétrole en 2007-2008 a mené à une hausse du nombre de personnes vivant dans des conditions de pauvreté extrême entre 130 et 150 millions.[1]
Certains considèrent que la spéculation avec les matières premières agricoles est une des raisons pour l’augmentation des prix des denrées alimentaires et pour la volatilité accrue des prix à partir de l’année 2007. En même temps, la relation causale entre la spéculation et l’évolution des prix est aussi contestée notamment par des acteurs du secteur financier.
Concernant la place financière au Luxembourg, il ressort de la réponse à la question parlementaire n°2289 du 11 septembre 2012 qu’au 31 août 2012, les fonds d’investissement ayant comme politique d’investir exclusivement ou principalement dans des matières premières agricoles représentaient 0,04% du patrimoine global des fonds d’investissement domiciliés au Luxembourg, ce qui correspond à environ 900 millions d’euros d’actifs nets.
Dans ce contexte, je voudrais avoir les renseignements suivants de la part de Monsieur le Ministre :
[1] World Bank, Global Economic Prospects. Commodities at the Crossroads, 2009