Privé : Kandidaten & Kandidatinnen

EU2019

26 ans
Manternach
Conseiller politique
Politologue
Porte-parole déi jonk gréng

Meris Sehovic


Partout en Europe, des centaines de milliers de jeunes descendent dans la rue pour lutter en faveur d’une politique climatique plus ambitieuse. Qu’est-ce qui les motive à s’engager politiquement aujourd’hui ?

Ces manifestations montrent clairement que ce sont les jeunes qui éprouvent surtout une peur existentielle face à la crise climatique et ont le sentiment que leur avenir est compromis. Nous sentons de plus en plus les effets de la détérioration de la diversité naturelle, de la pollution massive de l’environnement et des conditions extrêmes du climat. Je suis fier de ce mouvement mondial de la jeunesse, parce qu’il montre qu’il faut s’atteler immédiatement aux problèmes au lieu de discuter longuement ou de tout reporter à plus tard. C’est pourquoi ces élections européennes sont aussi des élections sur le changement climatique. Il s’agit de trouver les majorités politiques adéquates pour faire de la lutte contre la crise climatique une priorité absolue pour l’Europe.

Certains politiciens accusent les jeunes de naïveté, surtout lors des manifestations contre le climat. Les jeunes sont-ils trop inexpérimentés pour faire de la politique ?

Il serait naïf de croire que cette crise climatique peut être résolue par des promesses en l’air. Notre génération est vigilante et veut avoir son mot à dire. Et c’est une bonne chose. Pour moi, ce mouvement mondial de la jeunesse est le plus beau contrepoids européen face aux alliances nationalistes. Et c’est peut-être le plus important dans une Europe où la liberté, la tolérance et la prospérité sont menacées. Je suis convaincu que les jeunes sont une valeur ajoutée à la politique parce qu’ils proposent une perspective différente sur les défis de notre temps comme, par exemple, le changement apporté par le numérique.

Mot-clé “Digital Change”. Selon vous, que faut-il faire dans ce domaine ?

Le numérique entraîne de profonds changements dans notre société et dans de larges secteurs de l’économie. Le progrès technologique est bon et important – tant qu’il sert aux gens. Malheureusement, nous constatons que d’une certaine façon le Far West s’est installé dans l’Internet : les entreprises numériques ne paient pas d’impôts, les « fake news » empoisonnent le débat et la haine se multiplie sur les réseaux. Nous avons besoin de règles claires qui rendent les entreprises numériques responsables et qui garantissent notre liberté tout en protégeant nos données dans l’espace numérique.

 

Méi Europa bedeit méi Ëmwelt- an Déiereschutz, manner Gëft an eisem Iessen a manner Sozialdumping.

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