Stress hydrique auquel sont exposées les ressources en eau au Luxembourg

Réponse QP

8. Oktober 2019

Question parlementaire de notre député François Benoy à Madame la Ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement Durable et à Monsieur le Ministre de l’Économie concernant le stress hydrique auquel sont exposées les ressources en eau au Luxembourg.

Selon l’European Environment Agency, le stress hydrique ou en anglais le « water stress » se produit lorsque la demande en eau potable excède la quantité d’eau disponible durant une certaine période ou si sa disponibilité est limitée par une diminution de la qualité de l’eau.

Selon le STATEC, le Luxembourg a un niveau de stress hydrique bas de moins de 3% et donc largement inférieur à celui de ses pays voisins, à savoir la France (22,8%), l’Allemagne (41,5%) et la Belgique (56,5%). En plus, le niveau de stress hydrique au Luxembourg se trouve loin du seuil de 25%, qui selon le STATEC marque le début du stress hydrique qui « peut entraver la viabilité des ressources naturelles ainsi que le développement économique et social ».

Dans une série de données récemment publiée par le « World Resources Institute », le Luxembourg est placé en 49e position sur 164 pays en ce qui concerne le « baseline water stress ». Il figure ainsi parmi les pays exposés à un « medium-high baseline water stress ». Dans ce placement, la France et l’Allemagne sont placées derrière le Luxembourg en 59e et 62e position respectivement et auraient donc un niveau de stress hydrique inférieur à celui du Luxembourg, contrairement aux chiffres du STATEC.

Le 8 août 2019, dans une interview à la chaîne Radio 100,7 au sujet du stress hydrique, le directeur adjoint de l’Administration de la gestion de l’eau a affirmé qu’afin de réduire le risque de stress hydrique, il convient de réduire la consommation d’eau potable. Il donnait notamment l’exemple de la récupération d’eaux usées (p.ex. les eaux usées de douche) afin de l’utiliser pour des applications où il n’est pas impératif d’utiliser de l’eau potable (p.ex. la chasse d’eau des toilettes, l’arrosage de plantes).

Dans ce contexte, je voudrais avoir les renseignements suivants de la part des deux Ministres :

1. Monsieur le Ministre peut-il me donner des précisions sur comment est calculé le niveau de stress hydrique par le STATEC ? Sur quelles données ce calcul se base-t-il ? Est-il tenu compte de la qualité des ressources en eau ?

2. Comment Madame et Monsieur les Ministres s’expliquent-ils les divergences entre les chiffres du STATEC et ceux du « World Resources Institute » ?

3. Madame et Monsieur les Ministres considèrent-ils que d’autres facteurs, qui ne sont pas couverts par la notion de stress hydrique, doivent être pris en compte afin d’évaluer la disponibilité de ressources en eau potable suffisantes ? Quels sont, le cas échéant, ces facteurs ?

4. Madame la Ministre peut-elle préciser quelles sont les mesures prévues afin de réduire la consommation d’eau potable au Luxembourg et donc le stress hydrique, notamment en termes de recommandations pour les communes ?

Question parlementaire

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