2. Dezember 2019
Réponse à la question parlementaire de notre député Marc Hansen à Monsieur le Ministre de la Santé, à Monsieur le Ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural et à Madame la Ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable au sujet du traitement des eaux usées des hôpitaux, maisons de soins / CIPA et les eaux de ruissellement des élevages animaliers.
Aujourd’hui, plus de 3.000 substances pharmaceutiques sont autorisées en Union européenne. Bon nombre de ces substances ne se décomposent pas entièrement dans le corps et peuvent être introduits dans les sources d’eau par les eaux usées contenant les excréments de personnes les ayant absorbés, par l’élimination sauvage de produits pharmaceutiques (par exemple médicaments jetés dans les toilettes) et par les eaux de ruissellement d’origine agricole contenant des déjections animales. Ces produits constituent une préoccupation pour la santé publique car ils peuvent se retrouver dans l’eau potable.
Les stations d’épuration les plus performantes ne sont actuellement pas capables d’éliminer efficacement ces résidus. Au Luxembourg, la Sûre et l’Alzette seraient fortement contaminées, en particulier par les principes actifs comme le diclofénac (anti-inflammatoire), l’estrone (hormone) et plusieurs antibiotiques.
On ignore encore comment ces produits chimiques affectent l’écosystème en détail, mais il semblerait qu’ils ont une influence sur l’augmentation des taux de mortalité, le déclin des espèces, l’altération de l’ADN, le déséquilibre hormonal chez certains organismes voire même la féminisation des organismes mâles.
À cet égard, j’aimerais poser les questions suivantes: