12. November 2025
Réponse à la question parlementaire de notre députée Djuna Bernard à Madame la Ministre de la santé et de la Sécurité sociale au sujet du Programme Mammographie.
Le cancer du sein est toujours le premier cancer chez la femme, et l’une des principales causes de mortalité féminine par cancer. Si la mammographie constitue l’outil de base du dépistage organisé au Luxembourg, des avancées technologiques invitent à repenser les stratégies de détection précoce en place depuis les débuts du programme en 1992.
Aux Pays-Bas, les autorités de santé ont récemment décidé d’offrir une IRM de dépistage aux femmes présentant un tissu mammaire particulièrement dense, où la mammographie échoue souvent à identifier les lésions malignes. En moyenne entre 6 et 8% des femmes âgées entre 50 et 75 ans sont concernées par ce problème.
Une étude publiée par le Karolinska Institutet à Stockholm a démontré que l’analyse des mammographies par intelligence artificielle (IA) permet d’identifier de manière ciblée les femmes présentant un risque accru de développer un cancer du sein, y compris lorsque leurs clichés paraissent normaux. Chez ces femmes, un complément d’examen par IRM a permis de détecter jusqu’à quatre fois plus de cancers que chez celles sélectionnées uniquement selon la densité mammaire.
Au Luxembourg, le Programme Mammographie reste fondé sur un schéma uniforme « one size fits all » : une mammographie est proposée tous les deux ans pour les femmes âgées de 45 à 74 ans. L’IRM n’est proposée que dans certains cas, lorsque la mammographie a abouti à un résultat anormal.
Dans un contexte où la technologie permet d’évoluer vers des modèles de dépistage plus personnalisés et offre des perspectives nouvelles en matière de détection précoce, j’aimerais dès lors poser les questions suivantes à Madame la Ministre :