25. September 2025
Réponse à la question parlementaire de nos députées Sam Tanson et Joëlle Welfring à Monsieur le Premier ministre et à Monsieur le Ministre de l’Environnement, du Climat et de la Biodiversité concernant les mesures prises afin de défendre un objectif climatique ambitieux pour 2040.
La réunion extraordinaire du Conseil « Environnement » de l’Union européenne en date du 18 septembre 2025 a mis en évidence les profondes divergences entre États membres quant au niveau d’ambition climatique de l’Union pour 2035 et 2040. En effet, les ministres de l’Environnement européens n’ont pas pu s’accorder sur un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 90 % à l’horizon 2040, ni finaliser la Contribution déterminée au niveau national (CDN) de l’UE pour 2035 dans le cadre de l’Accord de Paris. Les ministres se sont limité.e.s à l’adoption d’une déclaration d’intention concernant la réduction des émissions pour 2035, approuvant une fourchette indicative comprise entre 66,25 % et 72,5 %, qui devra être validée et précisée ultérieurement.
Les chef.fe.s de gouvernement sont maintenant appelé.e.s à donner des « orientations et priorités politiques générales » à ce sujet lors de la prochaine réunion du Conseil européen, qui se tiendra en octobre 2025.
Monsieur le Ministre de l’Environnement, du Climat et de la Biodiversité a eu raison de déplorer la situation et de la qualifier comme « une perte de temps et de crédibilité monumentale », estimant qu’en « reportant des décisions cruciales, nous décevons nos concitoyen.ne.s, nous nuisons à nos entreprises et nous perdons la confiance de nos partenaires hors de l’Union européenne ». Il s’agit en effet d’une perte de crédibilité de l’Union européenne comme partenaire fiable dans les négociations climatiques, à un moment où la nécessité d’agir face au dérèglement climatique devient à la fois de plus en plus pressante et de plus en plus contestée.
Compte tenu de l’importance de la lutte pour un objectif ambitieux à l’horizon 2035 et 2040 et de la cohérence entre les engagements pris et les actions menées, nous nous permettons de poser les questions suivantes :