5. Mai 2021
Réponse à la question parlementaire de nos député-e-s Djuna Bernard et François Benoy à Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse et à Madame la Ministre de l’Intérieur concernant le statut des chargés de cours dans l’enseignement musical.
L’enseignement musical est organisé par les communes sous la tutelle du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse pour les aspects pédagogiques et du ministère de l’Intérieur pour les aspects administratifs et financiers. La surveillance administrative et financière est assurée par une commission consultative interministérielle à l’enseignement musical.[1]
Le personnel intervenant dans l’enseignement musical est recruté selon différents statuts. Pour ce qui est des chargés de cours, l’article 14 de la loi modifiée du 28 avril 1998 portant entre autres harmonisation de l’enseignement musical dans le secteur communal et modification de l’article 5 de la loi du 24 mai 1989 sur le contrat de travail stipule que :
Par dérogation à la loi du 24 mai 1989 sur le contrat de travail, les contrats à durée déterminée conclus entre les communes, les syndicats de communes ou les organismes privés, mentionnés à l’article 5 de la présente loi, d’une part, et un chargé de cours de l’enseignement musical, d’autre part, peuvent être renouvelés plus de deux fois, même pour une durée totale excédant 24 mois, sans être considérés comme contrats à durée indéterminée.
Dans le commentaire des articles du rapport parlementaire de la loi susmentionnée, il est mentionné que cette disposition dérogatoire au droit du travail habituel servait à « légaliser les pratiques usuelles dictées par les fluctuations du nombre d’élèves inscrits aux différents cours théoriques et instrumentaux d’une année à l’autre ». [2] Or, il y est indiqué également que cette disposition faisait déjà à l’époque l’objet d’une discussion controversée au sein de la commission parlementaire compétente.
Dans ce contexte, nous voudrions poser les questions suivantes à Monsieur et Madame les Ministres :
la politique d’embauche et notamment les renouvellements successifs de CDDs ;
l’offre de contrats à durée indéterminée aux chargés de cours ?
Le règlement grand-ducal du 25 septembre 1998 fixant les conditions de formation, d’admission aux emplois et de rémunération des chargés de cours des établissement d’enseignement musical du secteur communal stipule en son article 6 que :
« Les chargés de cours de l’enseignement musical ou les chargés de direction d’une école de musique sont considérés comme étant en service provisoire pendant les deux premières années de service. En cas d’une succession ininterrompue de contrats auprès d’une institution d’enseignement musical dans le secteur communal le chargé de cours de l’enseignement musical ou le chargé de direction d’une école de musique accomplira un seul service provisoire. »
Dans le rapport d’activités 2019 du Ministère de l’Education nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, il est indiqué que :
« Un groupe de réflexion du ministère réunissant tous les acteurs concernés de l’enseignement musical, à savoir les ministères de l’Éducation nationale, de l’Intérieur, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le Syndicat des villes et communes luxembourgeoises (SYVICOL) et les établissements d’enseignement musical, a été mis en place en vue de la révision de la loi modifiée de 1998 sur l’enseignement musical. Trois réunions ont eu lieu entre novembre et décembre, d’autres suivront en 2020. Dans la perspective de cette révision, le ministre a rencontré à de nombreuses reprises les différents acteurs. »[3]
[1] https://men.public.lu/fr/themes-transversaux/enseignement-musical.html
[2] Doc. parl. 4113/6, p. 6.
[3] Rapport d’activités 2019 du Ministère de l’Education nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, p. 91.