10. Oktober 2024
Réponse à la question parlementaire de nos député.e.s Djuna Bernard et Meris Sehovic à Monsieur le Ministre de l’Intérieur et à Monsieur le Ministre de la Culture au sujet de l’attribution de titres de séjour « travailleur indépendant » au professionnel.le.s de la culture.
Dans la presse nationale ainsi que dans les réseaux sociaux est relaté actuellement le cas d’une personne dont la demande de titre de séjour en tant que travailleur indépendant a été refusée par le ministère des Affaires intérieures. Afin d’obtenir un titre de séjour pour travailleur indépendant, l’activité du demandeur doit répondre à un besoin économique du Luxembourg. Plus précisément, la loi prévoit que « l’exercice de l’activité visée sert les intérêts du pays qui s’apprécient en termes d’utilité économique, c’est-à-dire, de réponse à un besoin économique, de l’intégration dans le contexte économique national ou local, de viabilité et de pérennité du projet d’entreprise, de création d’emplois, d’investissements notamment en matière de recherche et de développement, d’activité innovante ou encore de spécialisation, ou en termes d’intérêt social ou culturel. »
La personne concernée est diplômée d’un master en architecture de l’Université de Luxembourg, et est un artiste qui a reçu des lettres de soutien de plusieurs institutions culturelles luxembourgeoises.
Selon la Commission consultative pour travailleurs indépendants, qui vérifie si les conditions pour un titre de séjour « travailleur indépendant » sont remplies, les créations du demandeur en question n’apporteraient « pas de véritable plus-value en termes d’intérêts économiques pour le Luxembourg, ne servent pas réellement les intérêts du pays et ne peuvent pas être considérées commune une intégration dans le contexte économique national ou local ».
Il est à noter que selon le règlement grand-ducal du 5 septembre 2008 relatif à la composition et au fonctionnement 1. de la commission consultative des étrangers ; 2. de la commission consultative pour travailleurs salariés; 3. de la commission consultative pour travailleurs indépendants, la Commission pour travailleurs indépendants est composée de six membres effectifs, et peut, en cas de besoin, s’adjoindre l’expertise de représentant.e.s du ministre ayant la Culture dans des attributions.
Or, selon la presse, le ministère de la Culture n’aurait pas été saisi du dossier.
Dans ce contexte, nous nous permettons de poser les questions suivantes :