L’attractivité de la formation professionnelle

Réponse QP

16. März 2023

Réponse à la question parlementaire de nos député·e·s concernant l’attractivité de la formation professionnelle à Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse.

Selon des estimations de la Chambre des Métiers, le Luxembourg manque d’environ 1700 artisan-e-s qualifié-e-s pour l’année à venir.[1] Cette situation est d’autant plus préoccupante qu’elle risque de freiner la transition énergétique voire d’empêcher la réorientation de notre économie vers des secteurs prometteurs du développement durable.

L’un des problèmes fondamentaux est que l’apprentissage et l’artisanat souffrent d’une mauvaise image persistante. Ainsi, selon un rapport du LISER, l’« (…) apprentissage est souvent perçu par les jeunes et leur entourage comme un choix par défaut, un non-choix (…) »[2]. De même, il ressort clairement des études sur le décrochage scolaire que ce sont les élèves des classes de la formation professionnelle qui arrêtent le plus souvent leur parcours scolaire avant de décrocher un diplôme. Comme le note une étude du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, une corrélation entre le risque de décrochage et le choix de la voie de formation respectivement de la direction d’études est fort probable.[3]

De manière générale, le problème de l’ « orientation par l’échec » souvent constaté pèse lourd sur l’image de la formation professionnelle et, partant, sur les perspectives d’avenir de notre économie toute entière. Afin de contrecarrer un phénomène qui risque de produire ses effets à l’instar d’une prophétie autoréalisatrice, il est indispensable de pouvoir cerner de plus près les motivations des jeunes déjà inscrit-e-s en formation professionnelle.

Dans ce contexte, nous aimerions avoir les renseignements suivants de la part de Monsieur le Ministre :

  • Comment le nombre d’élèves inscrit-e-s en formation professionnelle a-t-il évolué au cours des 15 dernières années par rapport au nombre total d’élèves dans notre système éducatif ?
  • Des sondages ou enquêtes de satisfaction ont-ils déjà été effectués dans la formation professionnelle initiale afin de connaitre les motivations des élèves de poursuivre leurs formations respectives ?
  • De même, Monsieur le Ministre est-il au courant d’études sur les motivations des jeunes ayant opté en faveur de la formation professionnelle et des différentes filières qui la constituent ?
  • Au sujet des deux questions précédentes, dans la négative, Monsieur le Ministre compte-t-il lancer ou commander de tels sondages ou études portant sur les motivations des jeunes ?
  • Quelles autres mesures Monsieur le Ministre compte-t-il mettre en œuvre afin de mieux cerner voire contrecarrer le phénomène de l’ « orientation par l’échec » et d’augmenter l’attractivité de la formation professionnelle ?
  • La question d’une éventuelle revalorisation des diplômes de la formation professionnelle a récemment fait l’objet de positionnements opposés de la part de différents syndicats et associations du domaine éducatif. Quelle est la position de Monsieur le Ministre au sujet d’une telle revalorisation ?

Réponse

 

[1] https://delano.lu/article/around-1700-artisans-missing-f.

[2] https://liser.elsevierpure.com/ws/portalfiles/portal/33176588/Rapport_SNJ.pdf, p. 30.

[3] https://men.public.lu/dam-assets/catalogue-publications/statistiques-etudes/statistiques-globales/2021-05-jeunes-decrocheurs.pdf, pp. 16-17.

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