27. Oktober 2021
Réponse à la question parlementaire de notre député François Benoy à Monsieur le Ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural concernant l’alimentation des animaux d’élevage.
En 2017 le Luxembourg a cosigné, avec 12 autres pays de l’UE, la « European Soya Declaration », soutenant des initiatives locales, régionales, nationales et européennes pour développer des approvisionnements durables en protéines. Parmi les revendications des signataires on retrouve l’augmentation de la production de légumineuses adaptées aux conditions locales, en fonction des ressources naturelles disponibles, en utilisant des techniques de production durables.
Or, en ce qui concerne l’alimentation des animaux d’élevage, l’agriculture luxembourgeoise est toujours fortement dépendante du soja importé dans l’alimentation des animaux d’élevage. Selon l’étude « Current soybean feed consumption in Luxembourg and reduction capability as a basis for a future protein strategy » réalisée par l’Institut pour l’agriculture biologique et la culture agraire au Luxembourg (IBLA), l’agriculture luxembourgeoise aurait utilisé 27.453 t de soja en 2018, dont 10% auraient été importées de l’Europe et 90% d’outre-mer. Selon ladite étude, chaque habitant luxembourgeois aurait besoin d’une surface de 187 m2 de terres arables en dehors de l’Europe pour la cultivation de soja.
L’étude propose des pistes afin d’atteindre une autarcie en matière de soja de 29%. En outre, elle propose de profiter davantage des pâturages comme source de protéines :
“Luxembourg is a favorable grassland site with a high potential of using grassland to provide a protein source for dairy cows. Thus, nationally produced soybeans should be fed to monogastric animals and so a potential soybean autarky of 55% for monogastric animals could be reached.” [1]
Dans ce contexte, je me permets de demander les renseignements suivants :
[1] Stéphanie Zimmer, Laura Leimbrock-Rosch, Marita Hoffmann et Sabine Keßler. Current soybean feed consumption in Luxembourg and reduction capability as a basis for a future protein strategy, 2020, p. 1