15. Juni 2022
Réponse à la question parlementaire de notre député Marc Hansen à Madame la Ministre de la Santé concernant la lutte contre les infections nosocomiales dans les hôpitaux.
En milieu hospitalier, le nettoyage à l’aide de désinfectants puissants constitue la norme. Le but est de tuer un maximum de bactéries afin d’éviter les infections nosocomiales. Celles-ci concernent 15% des personnes hospitalisées dans les pays développés et ont généralement un effet nocif sur le traitement. Au pire des cas, ces infections redoutées peuvent entrainer la mort des patient.e.s. Le problème s’amplifie depuis des années, en raison de l’apparition de souches de bactéries multirésistantes, aussi bien aux antibiotiques qu’aux désinfectants de nettoyage utilisés.
A Berlin dans l’Hôpital de la Charité, un projet pilote poursuit une piste novatrice en matière de nettoyage qui est inspirée de la peau et des muqueuses humaines. Au lieu de tuer les bactéries à l’aide de désinfectants, ce qui provoque à terme une adaptation des organismes au produit, le nettoyage se fait avec des solutions probiotiques. Le but recherché est l’occupation des surfaces par des bactéries inoffensives et de faire ainsi barrage aux bactéries pathogènes. Les premiers résultats des essais montrent que les espaces nettoyées avec la solution probiotique présentent effectivement moins de bactéries et d’une plus grande variété. La plus grande biodiversité bactérienne signifie que les surfaces sont mieux protégées contre la colonisation par des agents pathogènes.
Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes à Madame la Ministre :