18. März 2025
Réponse à la question parlementaire de nos député.e.s Joëlle Welfring et Meris Sehovic à Monsieur le Ministre de la Famille, des Solidarités, du Vivre ensemble et de l’Accueil et à Monsieur le Ministre de l’Intérieur concernant la détection de vulnérabilité de demandeur.e.s de protection internationale et les garanties liées à la vulnérabilité dans le cadre de l’accueil.
La loi modifiée du 18 décembre 2015 concernant l’accueil des demandeur.e.s de protection internationale prévoit que le directeur de l’ONA tient compte des besoins particuliers en matière d’accueil des personnes vulnérables, telles que les mineur.e.s (non accompangé.e.s) et les personnes ayant des maladies graves.
En réponse à une question parlementaire de notre sensibilité politique concernant la détection des vulnérabilités auprès des demandeur.e.s de protection internationale, datant de 2021, nous avions été informé.e.s que l’ONA avait l’objectif de développer et de mettre en œuvre un dispositif d’évaluation des besoins spécifiques, voire des vulnérabilités pour les professionnel.le.s, et qu’un outil destiné à détecter des vulnérabilités serait en cours de finalisation.
Dans son 4ème rapport sur la traite des êtres humains au Luxembourg, présenté le 29 février 2024 à la Chambre des député.e.s, la CCDH regrette que « la mise en œuvre de ce projet important » n’ait pas vraiment avancé et exhorte l’ONA de finaliser les procédures afférentes. Le rapporteur se dit également « préoccupé par le manque de procédure standardisée pour la détection des personnes vulnérables au cours de la procédure de protection internationale » et « (…) invite dès lors la direction de l’Immigration à analyser les failles qui existent actuellement et à investir des efforts additionnels dans la mise en place d’une procédure de détection efficace ». Enfin, il « rappelle dans ce contexte qu’il s’agit d’une obligation légale qui incombe aux autorités en vertu du droit international. »
Dans sa réponse à notre question parlementaire n°1384, nous nous sommes renseigné.e.s sur les règles qui sont en place par rapport aux personnes présentant des vulnérabilités dans le contexte des expulsions des centres d’accueil. En réponse, Monsieur le Ministre de l’Accueil a expliqué que « en ce qui concerne les personnes déboutées de leur demande de protection internationale, celles-ci ont la possibilité de demander un sursis à l’éloignement pour raisons médicales. » Néanmoins, la réponse ne renseigne pas sur la situation concrète dans le centre d’accueil des personnes vulnérables dont la demande de protection est déboutée.
Dans ce contexte, nous nous permettons de poser les questions suivantes :