21. August 2024
Réponse à la question parlementaire de nos député-e-s Meris Sehovic et Joëlle Welfring à Madame la Ministre de la Mobilité et des Travaux publics, à Madame la Ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Viticulture et à Monsieur le Ministre des Affaires intérieures concernant la coordination entre les services météorologiques.
Le Luxembourg dispose de deux services météorologiques publics : AgriMeteo, le service météorologique de l’Administration des services techniques de l’agriculture (ASTA) du ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Viticulture, et Meteolux, le service météorologique de l’Administration de la navigation aérienne.
La mission du service météorologique de l’ASTA consiste à mettre à la disposition de l’agriculture des données, des analyses et des prévisions basées sur les conditions météorologiques. Fin 2023, AgriMeteo a disposé d’un réseau de 39 stations météorologiques automatiques dans les 4 régions du Luxembourg. Ses données permettent de déterminer des valeurs actuelles, d’établir des statistiques et de calculer des prévisions.
Meteolux est chargé de fournir des services incombant à la météorologie nationale, comprenant également la publication des messages d’alertes pour le grand public. MeteoLux opère la station météorologique de Findel-Aéroport Luxembourg.
Par ailleurs, plusieurs services météorologiques privés sont actifs au Luxembourg, établissant des prévisions et alertant le public d’éventuels phénomènes météorologiques extrêmes.
Force est de constater que les communications des deux services publics peuvent sembler incohérentes, AgriMeteo déclarant p.ex. 2023 la 3ième année la plus chaude jamais enregistrée au Luxembourg, Meteolux quant à lui attribuant à 2023 le titre de la 4ième année la plus chaude. Même si les divergences dans la communication peuvent être expliquées à la lecture des détails des communications, il existe un risque réel qu’elles peuvent prêter à confusion auprès du public.
Dans le contexte de la crise climatique et l’intensification des phénomènes météorologiques extrêmes, la mission de prévision, ainsi d’une communication claire et concise des phénomènes météorologiques au public devient de plus en plus importante.
En outre, étant donné que les deux services météorologiques publics sont utilisés dans de nombreux domaines autres que l’aviation et l’agriculture, il n’est probablement plus indispensable qu’ils dépendent spécifiquement de leurs deux ministères de tutelle respectifs.
Dans une réunion jointe de la Commission des Affaires intérieures, de la Commission de l’Environnement et de la Commission de la Mobilité au sujet de la gestion des risques liés aux fortes précipitations des 17 et 18 mai 2024 et des inondations subséquentes, les ministres présent.e.s se sont dit.e.s généralement ouvert.e.s à l’idée d’un rapprochement des services météorologiques publics, afin de mieux valoriser les synergies entre ces deux services.
Dans ce contexte, nous nous permettons de poser les questions suivantes :