DÉI GRÉNG: Les priorités pour 2002

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20. Mai 2011

Conclusions d’une réflexion interne sur la stratégie du parti.


Conférence de presse du 5 février 2002


Conclusions d’une réflexion interne sur la stratégie du parti


Le parti DÉI GRÉNG, approchant son vingtième anniversaire, s’est donné le temps d’une réflexion sur son identité comme parti vert et sur ses stratégies politiques. Cette analyse s’est faite en trois étapes : une enquête interne effectuée auprès de nos propres membres afin de sonder leurs aspirations, leurs souhaits et leurs critiques ; ensuite une série de rencontres de discussion avec diverses personnalités de la société civile et des forces vives de la nation (patronat, syndicats, ONG, groupes féministes, groupes écologistes, journalistes, monde économique, historiens, politologues…) et en fin de compte une analyse des résultats de l’enquête du centre de recherche Gabriel Lippmann sur le comportement électoral et les résultats des élections nationale et européenne de 1999. Le Conseil exécutif du parti s’est réuni à plusieurs reprises pour faire la synthèse et tirer des conclusions pertinentes.


DÉI GRÉNG est un parti pouvant être comparé aux autres partis verts de l’Europe du Nord et de l’Ouest et se trouve sur le côté gauche de l’échiquier politique luxembourgeois. Le travail thématique du parti, notamment en matière de politique de l’environnement, du transport, de l’énergie et des questions sur les choix de société est d’une grande qualité. Il est élaboré de façon compétente et présenté de façon professionnelle au risque de placer le message politique d’un parti d’opposition au deuxième rang. Le parti doit également prendre garde à ne pas se perdre dans les détails des dossiers thématiques qu’il traite. Aussi il risque d’investir beaucoup de temps et d’efforts dans l’élaboration des dossiers thématiques sans pour cela recevoir toujours en contrepartie le rendement politique espéré. Les actions politiques, propre au parti des verts, ont généralement un bon écho dans les médias. Les membres du parti vieillissent avec le parti et une des priorités sera sûrement le recrutement de nouveaux membres. D’autre part, le parti DÉI GRÉNG note que ses membres sont très engagés et que leurs principes de démocratie interne fonctionnent bien. DÉI GRÉNG n’ont point de lobbying ou d’autres formes de dépendance et peuvent donc agir en toute liberté. Les électeurs et électrices du parti sont majoritairement de formation supérieure à la moyenne et âgés de moins de 50 ans. Le parti a plus d’électrices que d’électeurs.


Le parti DÉI GRÉNG est, par une partie importante de l’électorat, essentiellement considéré comme un parti ayant comme priorité absolue la protection de l’environnement, un domaine dans lequel il est considéré comme particulièrement compétent. Le parti devra plus encore que par le passé concentrer ses actions parlementaire et politique sur d’autres domaines-clé, comme l’économie, la protection sociale, l’école et mieux montrer les implications de la politique environnementale pour le développement économique, l’équité sociale et la qualité de vie en général.


Nos stratégies concernant l’avenir au Luxembourg


Depuis quelque dix ans le Luxembourg connaît une croissance démographique et économique exceptionnelles et toutes les prévisions raisonnables tablent sur une poursuite de ce phénomène dans les prochaines années. D’ici 20 ans il faut s’attendre à une augmentation de la population active et de la population résidente de l’ordre de 100.000 à 150.000 personnes et plus. Cette perspective inquiète certains et nous interroge tous : comment faire face à ce défi et en avons-nous les moyens ?


Les gouvernements précédents et actuel ont cruellement négligé d’encadrer ce phénomène par une planification volontaire à long terme, notamment dans les domaines de l’aménagement du territoire, du transport, de la diversification économique, de la santé et de l’enseignement. Dès lors il n’est pas étonnant que nous nous voyions aujourd’hui confrontés à des évolutions alarmantes: citons à titre d’exemple la consommation des sols pour la construction de bâtiments et voies de transport qui est devenue excessive (l’équivalent de 2 hectares ou 4 terrains de football par jour) et les problèmes de trafic s’aggravant de jour en jour. Tous les plans adoptés récemment, comme le plan hospitalier ou les chantiers des nouveaux bâtiments scolaires accusent des retards considérables et ne font pas plus que combler des lacunes existantes. Dans le domaine social aussi, les efforts d’intégration faits par le gouvernement sont largement insuffisants, la preuve la plus récente étant fournie par la fameuse étude PISA qui montre que le système scolaire luxembourgeois défavorise particulièrement les élèves issus des milieux non-luxembourgophones. Sur le plan économique, le Luxembourg est toujours dangereusement dépendant du secteur financier et n’a pas fait suffisamment d’efforts pour diversifier sa structure économique.


DÉI GRÉNG constatent que le gouvernement PSC/PDL s’est cantonné dans une gestion politique à court terme et qu’il n’est pas à même de développer ni une vision ni une planification pour l’avenir du Luxembourg dans les prochaines décennies. DÉI GRÉNG insistent sur le fait qu’une telle planification est pourtant essentielle si nous voulons garder, voir améliorer la qualité de vie au Luxembourg face à un accroissement substantiel de la population et de l’activité économique. A notre avis, l’élaboration d’objectifs concrets et de stratégies conséquentes doit être précédée d’une phase de discussion publique de grande envergure, incluant toutes les forces vives de la nation. D’ailleurs il suffit d’ouvrir un journal quelconque pour se rendre compte que le sujet est déjà largement débattu en public et qu’il suscite de très vives controverses. Nous nous permettons de rappeler que le parti DÉI GRÉNG était le premier à demander la mise en place d’un „Zukunftsdësch“ pour discuter notamment de ces questions-là, demande qui jusqu’à présent a été refusée par le gouvernement. Le parti socialiste a également refusé d’y participer, sous prétexte qu’il s’agirait d’une perte de temps et que l’urgence première est de s’occuper des problèmes actuels. A cela nous répondrons que les nombreux problèmes d’aujourd’hui sont justement dus à une mauvaise planification faite dans le passé et qu’il s’agit avant tout de ne pas répéter la même erreur si l’on veut éviter des problèmes amplifiés dans le futur. D’autre part, tous les partis démocratiques sont appelés à ne pas délaisser le terrain au profit de discours simplistes et populistes qui pourraient se nourrir de la peur et des interrogations que suscite le thème en question.


Pour toutes ces raisons DÉI GRÉNG ont décidé d’organiser un congrès sur “ l’avenir du Luxembourg “ au début du mois de juin 2002. Lors de ce congrès ouvert au public et grâce à la collaboration d’expertes et experts nationaux et internationaux, nous entendons élaborer ce que signifie, concrètement, la notion de développement durable pour le Luxembourg et quelles sont les stratégies et mesures politiques adéquates pour assurer une qualité de vie élevée au Luxembourg dans les années qui viennent. Nous allons affirmer que DÉI GRÉNG sont le parti du développement durable. Ce congrès fournira également la base thématique de notre campagne électorale de 2004.


Réglementation des partis politiques au Luxembourg


La reconnaissance des partis, expression d’un processus démocratique de décision politique, par leur ancrage dans la Constitution a toujours été une des revendications du parti DÉI GRÉNG. Mise à part cette reconnaissance de principe, DÉI GRÉNG souligne également la nécessité de rechercher un maximum de transparence dans le domaine des activités politiques. Face aux discussions et aux scandales qui ont éclaté ces dernières décennies, notamment au sujet du financement des partis, un contrôle du statut et du fonctionnement des partis devient incontournable. A notre avis, la loi du 7 janvier 1999 sur le remboursement partiel des dépenses électorales en vue des élections législatives et des élections européennes ne peut être que le début d’une législation concernant les partis politiques. Nous demandons que la Constitution soit changée de manière à ce qu’elle ne se réduise pas uniquement à évoquer l’existence des partis, mais renvoie également à une loi d’exécution, réglant leur financement et leur fonctionnement.


Cette loi devra obliger tous les partis ou groupements politiques à publier leurs comptes annuellement – comme DÉI GRÉNG le pratiquent d’ailleurs depuis la fondation du parti – afin de garantir la transparence financière. En plus, les partis devront être tenus à respecter leurs propres statuts, des statuts qu’ils sont libres de choisir eux-mêmes, sous condition que ces derniers respectent les valeurs démocratiques et la Constitution. Nous sommes d’avis que ceci constituerait un instrument de contrôle important pour exclure des groupements ou partis extrémistes. La proposition de règlement sur le statut et le financement des partis politiques européens, émise par le Conseil de l’Union européenne, confirme notre raisonnement et souligne en même temps l’absurdité de la non-existence d’une réglementation au niveau national.


Viviane Loschetter
porte-parole


Carlo De Toffoli,
porte-parole
 
   

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