Consultation publique belge sur le stockage des déchets nucléaires

Allgemeng

5. Juni 2020

Date limite pour remplir le formulaire : Samedi 13 juin 2020 inclus !

 

Faites entendre votre voix !

En Belgique, l’autorité responsable pour les déchets nucléaires les plus problématiques (ONDRAF), a lancé une consultation publique sur la destination finale des déchets hautement radioactifs et propose un stockage géologique profond, c’est-à-dire l’enfouissement irréversible et pour des dizaines de milliers d‘années.

Comme vous l’avez éventuellement entendu dans les médias, suite à la conférence de presse de notre Ministre de l’Environnement, Carole Dieschbourg, certaines couches géologiques belges envisageables concernent aussi les habitants du Luxembourg.

Parmi les couches mentionnées se trouvent deux qui sont très proches de nos frontières (proches de Troisvierges et de Pétange) et une qui continue carrément sur le territoire luxembourgeois en direction du Lac de la Haute Sure, notre principal réservoir d’eau potable. Ce qui constituerait un risque absolument inacceptable.

Le dossier de l’ONDRAF fait l’objet d’une consultation du public jusqu‘au samedi 13 juin 2020 inclus. Nous vous invitons fortement à y participer !

Vous trouverez ci-dessous les liens vers le dossier, ainsi qu’une proposition de réponse. La participation ne vous prendra que 5 minutes.

 

Plus d‘informations sur le dossier:

 

Vous pouvez soit envoyer une lettre postale, soit utiliser le formulaire en ligne. L’Ondraf refuse malheureusement la méthode de participation la plus simple, l’email.

Voici ci-dessous des explications sur le formulaire et une proposition de réponse que vous pouvez évidemment modifier à votre guise. Le formulaire de l’ONDRAF est anonyme, pas besoin d’indiquer votre nom !

 

FORMULAIRE :

Lien vers le formulaire -> https://publieksbevraging.typeform.com/to/vtiUy9

Il consiste en 4 questions thématiques à choix multiples, suivies d’une dernière question divisée en thèmes, mais où la réponse est LIBRE !

Pour les 4 questions thématiques, le formulaire vous offre un choix multiple allant de  „A) Tout à fait d’accord“ jusqu‘à „D) Absolument pas d’accord“ et „E) Je n’ai pas d’opinion là-dessus“.

=> (!) Sauf pour la question 2, nous vous proposons de choisir à chaque fois E) « Je n’ai pas d’opinion là-dessus » et à copier-coller notre proposition de réponse dans le champ libre de la question n°6.

 

ETAPE PAR ETAPE :

1) J’accepte la politique de confidentialité
OUI (Il faut obligatoirement accepter)

2) Êtes-vous d’accord avec la proposition de système de stockage géologique ?

D) Absolument pas d’accord

3) Êtes-vous d’accord avec la proposition de le réaliser sur le territoire belge ?

E) Je n’ai pas d’opinion là-dessus

4) L’ONDRAF souligne également que le choix d’une politique ne peut pas être reporté. Êtes-vous d’accord ?

E) Je n’ai pas d’opinion là-dessus

5) Êtes-vous d’accord avec la nécessité d’un processus décisionnel… ?

E) Je n’ai pas d’opinion là-dessus

6) Avez-vous d’autres commentaires ?
OUI

Si OUI: Avez-vous d’autres commentaires… (thèmes) :

G) Autres ?

Si G) AUTRES: Quelle est votre réaction ou votre opinion ?

=> METTEZ ICI VOTRE TEXTE (cf. notre proposition plus bas):


Souhaitez-vous vous exprimer sur un autre thème?

 NON

 Si NON: Vous souhaitez rester informé des activités de l’ONDRAF ?

Laisser votre Email si vous voulez recevoir le magazine de l‘ONDRAF

 Si NON, ENVOYER ?

 OUI

 

PROPOSITION DE TEXTE POUR LE CHAMP LIBRE:

Madame, Monsieur,

Je m‘oppose clairement à votre proposition d’un système de stockage géologique pour des déchets de haute activité et/ou de longue durée et ce pour plusieurs raisons. Il m’est impossible de me faire une opinion définitive sur la plupart de vos questions précises, mais je souhaite néanmoins vous communiquer des remarques plus fondamentales :

En effet, je constate un important manque d‘informations, aussi bien par l‘absence d‘un large débat sociétal belge au sujet des déchets nucléaires que par le contenu incomplet du dossier en consultation.

En effet, j‘estime que la procédure envisagée par l‘Ondraf est erronée, dans la mesure où l‘Ondraf devrait d‘abord prouver scientifiquement qu‘un tel stockage géologique sur des milliers d‘années soit A) possible sur le territoire belge et B) la moins mauvaise de toutes les solutions, avant de pouvoir envisager toute décision formelle en faveur d‘un tel stockage. Il n‘existe au monde encore aucune installation de stockage géologique pour déchets hautement radioactifs et l‘Homme n‘a aucune expérience d‘un stockage souterrain millénaire sécurisé. C‘est comme si nous devions, en 2020, veiller toujours sur la sécurité de déchets ultra-dangereux produits il y a 100.000 ans par les néandertaliens… Quelle que soit l’option finalement retenue, la certitude ne sera pas au rendez-vous et le risque que nous ferons porter à nos petits petits petits petits… enfants est bien trop grand.

De par cette réalité, un débat sur les déchets nucléaires ne peut pas être mené indépendamment du débat sur le choix politique du nucléaire ! L‘impossibilité de garantir une solution viable pour les déchets nucléaires, et ce depuis le début de l‘âge nucléaire il y a plus de 7 décennies, est désormais criante !

En conséquence, la toute première décision, avant de trancher la question du stockage des déchets, devrait être – du moins rationnellement – l‘arrêt le plus rapidement possible des réacteurs nucléaires, afin de réduire au maximum la production des déchets hautement radioactifs et/ou à vie longue.

Ensuite, je suis consterné qu‘il manque une évaluation plus détaillée des incidences environnementales, notamment l‘étude des incidences transfrontières et ce malgré le fait que certaines zones envisageables se situent très proches de la frontière belgo-luxembourgeoise. Des incidences transfrontières sont clairement susceptibles et votre projet de plan devrait donc évaluer les incidences potentielles.

Une zone pénètre même le territoire luxembourgeois à hauteur du Lac de la Haute-Sûre, qui – avec 80% des ménages raccordés – est le principal réservoir d‘eau potable du Grand-Duché et dont les 2/3 du bassin versant se situent en Belgique. Le même danger pour l‘eau potable se présente par ailleurs du côté de la Gaume, qui est très proche de forages brassicoles et autres captages d‘eau potable luxembourgeois.

Pour toutes ces raisons, je vous demande dès lors de soit abandonner ce projet de plan ou à tout le moins de reporter la consultation publique jusqu‘à ce que l‘approche soit repensée, que le dossier soit complet, objectif et qu‘un vrai débat sociétal sur le nucléaire et ses déchets soit lancé.

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